L’imaginaire de Charly Lesquelin s’est nourri de l’intense beauté de la Réunion, ce volcan émergé de l’Océan indien. 

Enfant, il a souvent arpenté les sentiers montagneux de son île natale. Grottes, îlets et rochers sont autant de témoins d’une histoire tourmentée : les esclaves « marrons » hantent l’esprit de l’artiste au point d’inspirer son œuvre.

C’est tout d’abord par la représentation de ces paysages avec une grande effusion de couleurs que l’artiste tente d’exorciser les démons du passé. La peinture devient alors une quête intérieure. 

Au fil de ses œuvres, Charly Lesquelin apaise sa colère, les fantômes de l’esclavage se dissipent. 

L’ouverture à d’autres cultures, notamment le bouddhisme avec la rencontre d’un moine en 2007, lui apportera cette paix de l’âme : « Peindre les montagnes réunionnaises peut dès lors devenir une quête du sacré ». Dès lors, la calligraphie, les noirs de l’encre de Chine et les camaïeux de gris s’invitent dans ses paysages de plus en plus présents dans son œuvre.